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Covid-19: Après le Corocur, le ministère de la Santé autorise la mise sur le marché de trois autres médicaments traditionnels

Ces trois adjuvants au traitement du coronavirus ont une validité de trois ans.

Après le Corocur du Dr Euloge Yiagnigni Mfopou, trois autres médicaments de la pharmacopée camerounaise viennent d’être validés par les pouvoirs publics. Il s’agit d’Adsak Covid, flacon de 15 ml et Elixir Covid, flacon de 125 ml de l’archevêque métropolitain de Douala, Mgr Samuel Kleda, le Soudicov Plus de l’Imam Modibo Soudi-Rey et le Palubek’s de Christelle Bekono.

La mise sur le marché de ces trois produits traditionnels a été autorisée le 8 juillet dernier par le ministère de la Santé publique, a-t-on appris, après avis favorable de la commission nationale du médicament. Ils ont une validité de trois ans et sont considérés comme adjuvants au traitement du Covid-19.

Interrogé par nos confrères du Quotidien Echos Santé dans son édition du 15 juillet 2021, le Dr Salihou Sadou, directeur de la pharmacie, du médicament et des laboratoires au ministère de la Santé publique, affirme que ces trois autres produits traditionnels ne soignent pas eux-seul le Covid-19. Mais peuvent être associés au protocole existant.

Ces nouvelles autorisations de mise sur le marché porte désormais à quatre, le nombre de solutions traditionnelles camerounaises validées par le gouvernement. Mais il a fallu du temps pour que ces produits soient homologués. Notamment ceux de Mgr Samuel Kleda qui ont pourtant montré une efficacité certaine, selon des patients depuis plus d’un an. C’est donc une bonne nouvelle pour les thérapeutes camerounais à qui l’Etat a demandé d’apporter des solutions à cette terrible pandémie qui continue de semer la désolation.

D’après les dernières statistiques communiquées le 12 juillet dernier par le ministère de la Santé, le Cameroun comptait 81 467 cas positifs, 79 825 guérisons et 1338 morts. De sources officielles, 220 776 personnes ont reçu la première dose du vaccin à cette date mais seulement 27 975 ont reçu la deuxième dose qui leur garantirait une immunité.

Frederic NONOS

Coronavirus – Afrique : Neuf pays africains sur dix ne devraient pas être en mesure d’atteindre l’objectif de vaccination urgente contre la COVID-19

Avec 32 millions de doses, l’Afrique compte pour moins de 1 % des plus de 2,1 milliards de doses administrées dans le monde
BRAZZAVILLE, Congo, 10 juin 2021/ — Alors que le nombre de cas de COVID-19 en Afrique est en augmentation pour la troisième semaine consécutive et que de moins en moins de vaccins sont disponibles, 47 des 54 pays d’Afrique – soit près de 90 % – ne devraient pas être en mesure d’atteindre l’objectif qui consiste à vacciner 10 % de leur population d’ici septembre, à moins que l’Afrique ne reçoive 225 millions de doses supplémentaires.

Les nouveaux objectifs mondiaux ont été annoncés lors de l’Assemblée mondiale de la Santé, l’organe décisionnel suprême en matière de politique de la santé. Au rythme actuel, seuls sept pays africains sont en mesure de les atteindre.

Alors que l’Afrique s’approche des 5 millions de cas de COVID-19, le nombre de nouvelles infections augmente d’une semaine sur l’autre, avec une hausse de 20 % lors de la semaine du 31 mai, soit plus de 88 00 nouveaux cas. La pandémie tend à la hausse dans 10 pays africains, dont quatre qui enregistrent un bond de plus de 30 % au cours des sept derniers jours, en comparaison avec la semaine précédente. Quelques 72 % de tous les nouveaux cas ont été enregistrés en Égypte, en Afrique du Sud, en Tunisie, en Ouganda et en Zambie, et plus de la moitié de ces nouveaux cas ont été enregistrés dans neuf pays d’Afrique australe.

« Alors que nous nous approchons des cinq millions de cas et qu’une troisième vague se profile, beaucoup des nôtres parmi les plus vulnérables restent dangereusement exposés à la COVID-19. Il a été montré que les vaccins permettent d’éviter des cas et d’empêcher les décès, c’est pourquoi les pays qui le peuvent doivent partager en urgence des vaccins contre la COVID-19. L’Afrique a désespérément besoin de ce partage de doses », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Avec 32 millions de doses, l’Afrique compte pour moins de 1 % des plus de 2,1 milliards de doses administrées dans le monde. Tout juste 2 % du 1,3 milliard d’habitants sur le continent ont reçu une dose et seuls 9,4 millions d’Africains sont entièrement vaccinés. Malgré de récentes promesses, seule la France a accru ses dons via le COVAX, avec 1 million de doses destinées à huit pays en juin.

Néanmoins, l’annonce prévue par le président des États-Unis Joe Biden que les USA achèteront et donneront un demi milliard de vaccins Pfizer à 92 pays à faible revenu et à revenu intermédiaire/tranche inférieure ainsi qu’à l’Union africaine, est un pas en avant important. Ceci intervient alors que nous observons des pays comme la France effectuer des livraisons tangibles à travers le Mécanisme COVAX.

« Le vent tourne. Nous voyons désormais des nations riches commencer à concrétiser leurs promesses », a déclaré Dr Moeti.

 Alors que disposer de plus de vaccins est vital, certains pays africains doivent intensifier les actions de déploiement rapide des vaccins qu’ils ont encore. Tandis que 14 pays africains ont utilisé entre 80 % et 100 % des doses qu’ils ont reçues à travers le Mécanisme COVAX, 20 pays ont utilisé moins de 50 % des doses reçues. Douze pays ont plus de 10 % de leurs doses de vaccins AstraZeneca risquant d’expirer d’ici la fin août.

« Nous devons nous assurer que les vaccins que nous avons ne sont pas gaspillés, chaque dose étant précieuse », a déclaré Dr Moeti. « Les pays qui accusent un retard dans le déploiement doivent intensifier leurs efforts de vaccination. »

Plusieurs pays africains, parmi lesquels la Côte d’Ivoire et le Niger, ont rencontré plus de succès en ajustant leurs stratégies de déploiement du vaccin. Lorsque cela est possible, l‘OMS recommande d’étendre les vaccinations au-delà des grandes villes jusque dans les zones rurales, en donnant la priorité aux vaccins dont la date d’expiration est proche, en s’attaquant aux difficultés logistiques et financières et en s’efforçant de stimuler la demande du public pour les vaccins.

Les attitudes envers les vaccins et l’acceptation de la vaccination varient d’un pays et d’une communauté à l’autre. Selon le Collectif de communication des risques et d’engagement communautaire, une initiative conjointe de l’OMS, de l’UNICEF et de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), la confiance en les vaccins en Afrique est comprise entre 38 % au Cameroun et 86 % en Guinée. En moyenne, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale présentent la plus faible confiance en les vaccins avec un taux d’environ 60 %.

Pour combattre la désinformation sur les vaccins, l’OMS et ses partenaires ont lancé l’Alliance pour la riposte contre l’infodémie en Afrique (AIRA), qui s’appuie sur l’influence et les apports d’un réseau unique de 14 organisations qui mettent en commun leurs ressources pour lutter contre la désinformation. La vitrine de l’alliance, Viral Facts Afrique, a produit cette année plus de 150 vidéos et publications sur les réseaux sociaux pour contrer la désinformation. Ces vidéos et publications ont circulé sur près de 60 chaînes de réseaux sociaux partout dans la Région et ont généré plus de 100 millions de vues.

Dr Moeti s’est exprimée lors d’une conférence de presse virtuelle animée par APO Group. Elle a été rejointe par Mr Pierre N’Gou Dimba, Ministre de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle de Côte d’Ivoire ; ainsi que de Mme Luchen Foster, Directrice des partenariats de santé de Facebook. Étaient également présents pour répondre aux questions des journalistes, Dr Phionah Atuhebwe, fonctionnaire technique pour l’introduction des vaccins au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Thierno Balde, chef de l’unité Partenariats opérationnels au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, et Dr Gilson Paluku, fonctionnaire technique pour la vaccination systématique et de l’introduction des nouveaux vaccins au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

Distribué par APO Group pour WHO Regional Office for Africa.

L’OMS lance un appel à un accès équitable aux vaccins contre la COVID-19 afin d’en élargir la portée en Afrique

Les vaccins ne sont pas encore arrivés dans 10 pays africains

BRAZZAVILLE, Congo, 25 mars 2021/ — L’Afrique a besoin d’urgence de doses supplémentaires de vaccin contre la COVID-19, car le rythme des approvisionnements commence à ralentir et les premiers lots reçus sont quasiment épuisés dans certains pays. À ce jour, 7,7 millions de doses de vaccin anti-COVID-19 ont été administrées sur le continent, principalement à des groupes de population à haut risque.

Quarante-quatre pays africains ont reçu des vaccins grâce au Mécanisme COVAX ou dans le cadre de dons et d’accords bilatéraux, et 32 de ces pays ont commencé leurs campagnes de vaccinations. Le Mécanisme COVAX a fourni près de 16 millions de doses à 28 pays depuis le début des livraisons sur le continent, le 24 février dernier. Les pays ont réalisé d’importants progrès en atteignant les groupes à haut risque ciblés lors de la phase initiale du déploiement, notamment le personnel de santé, les personnes âgées et les personnes souffrant de pathologies telles que le diabète, qui les rendent particulièrement vulnérables. Le Ghana a administré plus de 470 000 doses de vaccin anti-COVID-19 et le Rwanda 345 000 doses. En Angola, les travailleurs de la santé représentent plus de la moitié des personnes vaccinées.

Même si les livraisons par le canal du COVAX ont permis à de nombreux pays africains de lancer les activités de vaccination, une proportion essentielle de la population ciblée dans la phase initiale de la campagne de vaccination risque de ne pas être vaccinée avant plusieurs mois à cause de difficultés dans la chaîne d’approvisionnement mondiale. Les vaccins ne sont pas encore arrivés dans 10 pays africains.

« Un ralentissement de l’approvisionnement en vaccins pourrait prolonger le douloureux voyage vers la fin de cette pandémie pour des millions de personnes en Afrique », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. « Au moment où certains pays à revenu élevé cherchent à vacciner l’ensemble de leur population, beaucoup de pays en Afrique peinent même à couvrir suffisamment leurs groupes à haut risque. L’acquisition de vaccins contre la COVID-19 ne doit pas devenir une compétition. Un accès équitable sera avantageux pour nous tous et pas uniquement pour certains d’entre nous. ».


La majorité des pays africains participent activement au Mécanisme COVAX. Cette plateforme – dirigée conjointement par la Coalition pour les innovations dans la préparation aux épidémies (CEPI), Gavi l’Alliance du vaccin et l’OMS, en partenariat avec l’UNICEF – vise à fournir suffisamment de doses de vaccin pour immuniser au moins 20 % de la population africaine contre la COVID-19 en 2021.

Cependant, la demande en vaccins contre la COVID-19 exerce une très forte pression sur le système mondial de production, dont la capacité annuelle est de trois à cinq milliards de doses de vaccin. Or, jusqu’à 14 milliards de vaccins contre la COVID-19 pourraient s’avérer nécessaires dans le monde entier. En vue de soutenir les fabricants, l’OMS lance un appel à une plus grande collaboration mondiale sur les questions liées à la chaîne d’approvisionnement, afin que les fabricants ayant un approvisionnement excédentaire puissent être mis en relation avec des entreprises dotées d’une capacité de remplissage et de finition.


Le Mécanisme COVAX étudie des moyens non seulement d’amener les pays à revenu élevé qui ont des stocks excédentaires à partager des doses, mais également d’encourager ces pays à libérer les doses de vaccin ainsi partagées avant même qu’ils n’aient fini de vacciner leurs propres populations. Il est certes encourageant de constater que les pays à revenu élevé ont promis de le faire, mais des mesures concrètes s’avèrent nécessaires pour donner effet à ces engagements.

L’OMS appelle à davantage d’efforts pour assurer une distribution équitable des vaccins, notamment pour renforcer la production locale en Afrique afin de répondre à la demande, ainsi que pour favoriser le transfert de technologie et réduire les obstacles à la propriété intellectuelle. L’Organisation encourage aussi une collaboration avec le secteur privé qui permettrait de sécuriser et de livrer des doses de vaccin. On peut citer à titre d’exemple une initiative de la société sud-africaine de télécommunications MTN qui a livré 723 000 doses de vaccin contre la COVID-19 à neuf pays africains.

La tendance à la baisse de la trajectoire de la pandémie observée en Afrique depuis début janvier s’est ralentie pour atteindre un plateau au cours des cinq dernières semaines. Alors que la majorité des pays du continent ont vu leur courbe épidémiologique s’aplatir, onze pays, dont le Bénin, le Botswana, le Cameroun, Djibouti, l’Éthiopie et le Kenya, ont enregistré une tendance à la hausse de l’infection ces dernières semaines. L’augmentation du nombre de cas est probablement liée à des évènements propices à une importance propagation du virus tels que des rassemblements de masse, de même qu’à un relâchement dans le respect des mesures barrières par la population.

Au cours des quatre dernières semaines, le nombre de décès en Afrique a certes baissé de 45 % par rapport aux quatre semaines précédentes, mais le taux de létalité cumulé sur le continent est de 2,7 % et reste supérieur au taux de létalité mondial cumulé de 2,2 %.

Le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a tenu aujourd’hui une conférence de presse, organisée par APO Group, au cours de laquelle Dr Richard Mihigo, coordinateur du programme Vaccination et mise au point des vaccins au Bureau régional, a dressé le tableau du déploiement des vaccins en Afrique. Il était accompagné du Dr Sabin Nsanzimana, directeur général du Centre biomédical du Rwanda, du professeur Anthony Costello, professeur en Santé mondiale et développement durable à l’Université Collège de Londres, et du Dr Georges Ki-Zerbo, représentant de l’OMS en Guinée.

SOURCE 
WHO Regional Office for Africa

Désinformation sur le Covid-19 : Paul ATANGA NJI en croisade contre les « bonbon » pasteurs.

Dans une missive, Le ministre de l’administration territoriale a prescrit ce 24 Mars, aux gouverneurs des dix régions du Cameroun, la fermeture sans autre forme de procès des églises dites de réveil  où l’on professe des thèses à la lisière du négationnisme, sur cette pandémie hautement meurtrière.

Par Daniel NOKMIS

Deux millions sept cent quarante-cinq mille sept cent deux (2.745.702), c’est le nombre de morts déjà causés à travers le monde par le SARS-COV-2 (Covid-19), selon le  comptage du 25 Mars de  l’université JOHNS HOPKINS aux  Etats-Unis.

Pour mettre ce chiffre en perspective, le Covid-19 a décimé, en un peu plus d’un an, l’équivalent du dixième de la population du Cameroun.

Mais, ces statistiques macabres ne semblent par doucher la désinvolture de moult gens, parmi lesquels les pasteurs de certaines églises dites de réveil, mis à l’index par le ministre de l’administration territoriale (MINAT) dans une lettre du 24 mars  adressée aux gouverneurs des dix régions.

 Sans aucune circonlocution, Paul ATANGA NJI y égrène le chapelet «des dérives » constatées dans ces confessions religieuses qu’il n’a pas citées nommément. « Certains pasteurs interdisent à leurs fidèles le port du masque, d’autres rejettent le protocole de traitement validé par le gouvernement » a-t-il asséné  d’entrée de propos.

Et de poursuivre  qu’une brochette de ces hommes de foi, « dans une forme de charlatanisme » professe que le Covid-19 est un canular et que si par extraordinaire il existait, «  il leur suffirait d’une prière pour s’en prémunir ».

Les plus illuminés clameraient avec morgue, qu’il suffit d’un peu d’eau bénite pour guérir leurs ouailles frappés par la pandémie.

Résultat des courses, «l’année dernière, plusieurs enfants fréquentant les églises en cause n’ont pas pu présenter les examens officiels, au motif fallacieux que leurs pasteurs leur ont interdit de porter le masque, pourtant exigé pour accéder aux salles d’examen »  a indiqué le MINAT.

La conséquence la plus irréversible « est le décès à leurs domiciles de nombreux patients, parce qu’en  toute naïveté ils font confiance aux prêches irresponsables de leurs pasteurs qui sont généralement de moralité douteuses » a renchéri Paul ATANGA NJI.

Le ministre de l’administration territoriale a donc décidé de siffler la fin de cette récréation mortifère en prescrivant aux gouverneurs des dix régions, la fermeture systématique des églises dont les pasteurs tiennent des discours aux antipodes des mesures anti Covid-19 mises en branle par le gouvernement.

Mieux encore, « les pasteurs devront en outre être interpellés pour répondre de leurs actes  devant les juridictions compétentes » a-t-il conclu.

Pour information, toutes ces églises dans le collimateur du ministre de l’administration territoriale « n’ont en réalité aucune existence légale au Cameroun » comme il l’a précisé au préambule de cette missive.

Pourquoi ne pas faire œuvre de proactivité en les interdisant purement et simplement, afin qu’elles cessent  d’inoculer insidieusement  leur poison  au sujet du  Covid-19 ???

COMMUNIQUE DE PRESSE: La vaccination contre la COVID-19 s’accélère en Afrique : près de sept millions de doses de vaccin administrées

38 pays africains ont reçu plus de 25 millions de doses de vaccin anti-COVID-19 et 30 ont lancé des campagnes de vaccination

BRAZZAVILLE, Congo, 18 mars 2021/ — Près de sept millions de doses de vaccin contre la COVID-19 ont déjà été administrées en Afrique où, après des mois d’attente des vaccins, de nombreux pays du premier groupe ayant lancé des campagnes de vaccination vaccinent rapidement les populations à haut risque.

Les pays ont eu accès aux vaccins par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX, mais également via des accords bilatéraux et des dons. Au total, 38 pays africains ont reçu plus de 25 millions de doses de vaccin anti-COVID-19 et 30 ont lancé des campagnes de vaccination. Grâce au Mécanisme COVAX – qui est dirigé conjointement par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), Gavi, l’Alliance du vaccin et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) –, plus de 16 millions de doses de vaccin ont été expédiées jusqu’à présent à 27 pays.

« En dépit du fait que l’Afrique a reçu les vaccins tardivement et en quantités limitées, il n’en reste pas moins que beaucoup de chemin a été parcouru en très peu de temps. Ceci est dû à la grande expérience du continent en matière de campagnes de vaccination de masse et à la détermination de ses dirigeants et de sa population à endiguer efficacement la COVID-19 », a souligné Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « La phase initiale de déploiement des vaccins dans certains pays africains a permis de toucher un nombre bien plus élevé de personnes que dans les pays d’autres Régions qui ont eu accès aux vaccins beaucoup plus tôt. »

En effet, deux semaines seulement après avoir reçu les vaccins AstraZeneca financés par le Mécanisme COVAX, le Ghana a déjà administré plus de 420 000 doses et couvert plus de 60 % de la population ciblée lors de la première phase dans la région du Grand Accra, qui se trouve être la région du pays la plus touchée par la pandémie. Au cours des neuf premiers jours, on estime que le pays a administré des doses du vaccin à près de 90 % des agents de santé. Au Maroc, plus de 5,6 millions de doses de vaccin ont été administrées au cours des sept dernières semaines, alors qu’en Angola, plus de 49 000 personnes ont été vaccinées contre la COVID-19 au cours de la semaine écoulée, y compris plus de 28 000 agents de santé.

En vue de garantir un impact maximal de la vaccination, les premières doses de vaccin sont limitées à des groupes de population prioritaires comprenant le personnel de santé, les personnes âgées et les personnes souffrant de problèmes de santé qui les exposent à un risque plus élevé de développer une forme grave de la COVID-19. Même si le déploiement des vaccins se déroule bien, le besoin urgent de disposer de doses supplémentaires se pose d’ores et déjà, car le Ghana, le Rwanda et d’autres pays auront bientôt épuisé leurs stocks de vaccin anti-COVID-19.

« Les pays vaccinent leurs populations à un rythme impressionnant, mais nous devons veiller à ce que ce rythme ne s’estompe pas », a déclaré Dr Moeti. « Des approvisionnements supplémentaires sont requis de toute urgence pour réduire l’écart entre les personnes vaccinées et celles qui ne le sont pas », a-t-elle ajouté.

Quelques pays d’Afrique ont interrompu ou reporté leur utilisation du vaccin AstraZeneca, faisant écho à la suspension de ce vaccin dans certains pays d’Europe. Il s’agit là d’une mesure de précaution fondée sur des rapports faisant état de troubles rares de la coagulation sanguine chez des personnes à qui le vaccin a été administré. La suspension concerne un lot spécifique du vaccin AstraZeneca, qui n’a pas été distribué en Afrique.

Le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale de l’OMS évalue attentivement les rapports concernant le vaccin Oxford-AstraZeneca afin de bien comprendre la situation et communiquera ses conclusions en temps opportun. Sur la base des connaissances actuelles, l’OMS considère que les avantages du vaccin AstraZeneca l’emportent sur ses risques et recommande la poursuite de la vaccination.

Les campagnes de vaccination sont organisées au moment où le continent africain a dépassé la barre des quatre millions de cas de COVID-19 (y compris les 43 000 nouveaux cas recensés la semaine dernière), pour 108 000 décès. Au cours du mois écoulé, le nombre de nouveaux cas a baissé de 41 % par rapport au mois précédent, mais une tendance à la hausse est observée dans 12 pays, notamment au Cameroun, en Éthiopie, au Kenya et en Guinée (où sévit aussi une flambée épidémique de maladie à virus Ebola).

Dr Moeti s’est exprimée lors d’une conférence de presse virtuelle organisée aujourd’hui par le Groupe APO. Elle était accompagnée de Dr Silvia Lutucuta, ministre angolaise de la santé, du Prof. William Kwabena Ampofo, président de l’Initiative pour la fabrication de vaccins en Afrique, et Dr Salam Gueye, directeur du groupe organique Préparation aux situations d’urgence et organisation des secours au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. Dr Richard Mihigo, coordonnateur du programme Vaccination et mise au point des vaccins au Bureau régional était également présent pour répondre aux questions.

SOURCE WHO Regional Office for Africa