Après avoir démissionné du Social Démocratic Front (SDF) en août 2018, puis du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) en décembre 2020, Célestin Djamen vient de lancer son propre parti politique. Dénommé Alliance patriotique et républicaine (APAR), l’homme politique tient à se distinguer des autres formations politiques où il a milité. « A peine créé, APAR fait déjà l’actualité et compte intégrer le top 5 .Le SDF et le MRC sont pratiquement morts. La mort du MRC est peut-être lointaine, mais certaine », se targue-t-il d’emblée sur une chaîne de radio à Douala ce 15 avril.
Avec l’APAR, l’ancien secrétaire aux droits de l’Homme et à la gouvernance du MRC entend faire les choses différemment : « je suis contre le culte de la personnalité, les gourous, demi-dieux et autres, commence-t-il, je ferai tout pour que APAR soit ouvert à tous. Il y aura un département formation politique, passage obligatoire pour tout militant, ce qui n’est pas fait ailleurs ». Pour y parvenir, il a annoncé plusieurs innovations au sein de son parti, dont entre autres, la création d’un département dédié à la formation en politique de ses adhérents, l’ouverture à d’autres courants de pensée et l’instauration d’une commission disciplinaire. Il indique d’ailleurs qu’il « y a déjà beaucoup de demandes d’inscriptions. Il y aura une commission disciplinaire. Nous autorisons les courants de pensée, mais dans la discipline ».
L’ancien cadre du MRC ne digère toujours pas cette formation ait refusé de participer aux élections législatives et municipales de février 2020. « On doit sanctionner tout parti qui boycotte les élections, propose-t-il-, soit on est déséquilibré, soit on a pris de l’argent sinon comment comprendre qu’un parti refuse de prendre part au suffrage comme l’exige la loi ? »
A la veille de ces consultations électorales, le président du MRC, Maurice Kamto annonce que son parti ne sera finalement plus en lice. Il conditionne à sa participation, à la résolution de la crise anglophone et à l’adoption d’un code électoral consensuel. Un camouflet pour de nombreux militants, dont Célestin Djamen qui venait de passer près de 10 mois de prison aux côtés de Maurice Kamto pour sa participation aux marches interdites de janvier 2019. Marches durant lesquelles le MRC revendiquait une présumée victoire volée de son leader à la présidentielle d’octobre 2018.
Célestin Djamen a également fait savoir que le siège de son parti est à Douala, au quartier Bessengue. APAR devrait se déployer dans les prochains mois, avec en ligne de mire les élections locales et la présidentielle de 2025
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