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Corridor Douala-Bangui : la Minusca s’engage à sécuriser trois départs de convois marchands par semaine

Dans une note d’information publiée le 14 avril, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) s’engage à sécuriser davantage le corridor Douala (Cameroun)-Bangui (Centrafrique).

« Dans le but de continuer à ravitailler la capitale centrafricaine depuis le port de Douala au Cameroun, la Force [multinationale] a établi le long de cet axe des points de contrôle lui permettant d’effectuer en toute sécurité des escortes de convoi dans les deux sens. Pour une meilleure reprise des activités économiques, elle entreprend d’effectuer jusqu’à trois départs par semaine de convois marchands sur cet axe », apprend-on du communiqué.

La sécurisation du corridor du corridor Douala-Bangui fait partie des doléances des quelque 5000 camionneurs en activité sur cet axe. Ce dernier a été fermé pendant près de trois mois pour cause d’insécurité entretenue par des bandes armées en RCA. Conséquence : depuis le déclenchement des troubles en République centrafricaine, à la veille de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020, plus de 1000 camionneurs transportant des marchandises destinées à approvisionner la capitale centrafricaine étaient stationnés le long dudit corridor, où transitent des marchandises pour environ 55 milliards FCFA chaque année, selon la Douane camerounaise. Finalement, le 5 mars dernier, le corridor a été rouvert.

Défendre les valeurs et les droits humains dans la gouvernance du football

Le Président de la FIFA a réitéré son appel à la création d’une entité internationale pour un sport sûr afin de s’attaquer efficacement à la question des abus dans le sport.

STRASBOURG, France, 9 avril 2021/ — Le Président de la FIFA, Gianni Infantino, et Lord George Foulkes de Cumnock (Royaume-Uni, SOC), rapporteur de l’APCE (https://PACE.coe.int) sur « La gouvernance du football : les affaires et les valeurs » se sont entretenus le 8 avril par vidéoconférence, abordant un certain nombre de questions clés pour le sport et la société.

« Nous avons eu une discussion très constructive dans le contexte de la préparation du rapport de Lord Foulkes, et j’ai été très heureux de constater que la FIFA et le Conseil de l’Europe peuvent continuer à travailler main dans la main, avec des objectifs et des défis communs et un certain nombre de priorités partagées, notamment en ce qui concerne la lutte contre la corruption, la promotion de la bonne gouvernance et la protection des droits humains », a déclaré le Président de la FIFA. « Il est clair que le football peut jouer son rôle dans la résolution de problèmes de société et être une force pour susciter des changements sociaux positifs. Nos deux organisations travaillent ensemble depuis que nous avons signé un protocole d’accord en 2018, et nous avons tous deux convenu que cette collaboration devait être renforcée dans le cadre d’un plan de coopération renouvelé pour les années à venir ».

« La FIFA a parcouru un long chemin ces dernières années, avec des réformes profondément ancrées », a déclaré Lord Foulkes. « Je salue l’engagement et les actions concrètes de la FIFA pour renforcer la dimension des droits humains dans la gouvernance du football, l’accent mis sur la protection de l’enfance et en particulier l’initiative de créer un « Centre pour un sport sûr ». Il y a encore des défis à relever, dont la FIFA est consciente, par exemple en terme d’égalité des sexes dans le football. J’ai confiance en la FIFA – et en son Président – en ce qui concerne leur engagement à continuer à œuvrer pour une meilleure gouvernance et une plus grande solidarité dans le monde du football. Il s’agit d’une organisation crédible et d’un partenaire fiable avec lequel nous pouvons travailler pour résoudre certains des problèmes clés auxquels notre société est confrontée ».

Les entretiens ont porté notamment sur la réforme en cours du système des transferts initiée par la FIFA, pour laquelle Lord Foulkes a exprimé son soutien, en particulier sur le principe et la raison d’être de la nouvelle réglementation des agents de football actuellement en cours d’élaboration, dans le but d’apporter plus de transparence, de responsabilité et une répartition plus équitable de l’argent au sein de la pyramide du football.

Les discussions ont également porté sur les mesures mises en œuvre pour améliorer les droits des travailleurs au Qatar dans le cadre de la prochaine Coupe du Monde de la FIFA, une reconnaissance des réformes majeures déjà en cours et un soutien à l’engagement de la FIFA de continuer à œuvrer pour améliorer davantage les conditions de travail au-delà des sites de la Coupe du Monde de la FIFA.

Le Président de la FIFA a réitéré son appel à la création d’une entité internationale pour un sport sûr afin de s’attaquer efficacement à la question des abus dans le sport. Lord Foulkes a offert son soutien à cette initiative et a convenu que les autorités sportives et publiques devaient unir leurs forces pour que cet important projet se concrétise le plus rapidement possible.

CAMEROUN: Les attaques de Boko Haram s’intensifient dans la région de l’Extrême-Nord

La protection des civils doit être renforcée et le comportement des troupes surveillé.
Depuis décembre 2020, le groupe armé islamiste Boko Haram a intensifié ses attaques contre les civils dans les villes et villages de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, tuant au moins 80 personnes et pillant des centaines de domiciles, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch. Le gouvernement devrait prendre des mesures concrètes pour à la fois accroître la protection des communautés vulnérables, et s’assurer que la réponse des forces de sécurité face à l’aggravation de la violence soit respectueuse des droits humains.

« Boko Haram mène contre le peuple camerounais une guerre dont le coût humain est choquant », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Alors que la région de l’Extrême-Nord du Cameroun devient de plus en plus l’épicentre de la violence de Boko Haramle Cameroun devrait adopter et mettre en œuvre de toute urgence une nouvelle stratégie respectueuse des droits pour protéger les civils en danger dans cette région. »

Human Rights Watch a documenté comment une femme kamikaze membre de Boko Haram a fait détoner son gilet explosif et tué des civils en fuite. Des dizaines de pêcheurs locaux ont été tués à coups de machette et de couteau, et un chef de village âgé a été assassiné devant sa famille, comme l’a aussi documenté Human Rights Watch. Les recherches menées par Human Rights Watch suggèrent toutefois que le nombre réel de victimes est encore beaucoup plus élevé, compte tenu de la difficulté à confirmer à distance les détails de telles attaques, qui ne sont souvent pas signalées.

Entre le 25 janvier et le 25 février 2021, Human Rights Watch s’est entretenu par téléphone avec 20 victimes et témoins de cinq attaques perpétrées par Boko Haram depuis la mi-décembre dans les villes et villages de Blabline, Darak, Gouzoudou et Mozogo, situés dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, ainsi qu’avec quatre membres des familles de victimes, deux travailleurs humanitaires et cinq activistes locaux. Human Rights Watch a également interrogé deux victimes et un témoin de violations des droits humains commises dans la région par des soldats camerounais. Human Rights Watch a passé en revue les informations d’organisations humanitaires et autres organisations non gouvernementales, ainsi que des informations de médias locaux sur les attaques perpétrées dans la région. Human Rights Watch a également consulté des universitaires, des analystes politiques et des représentants de l’Union africaine, de l’ONU et de l’Union européenne.

Human Rights Watch a transmis par courriel ses conclusions à Cyrille Serge Atonfack Guemo, le porte-parole de l’armée camerounaise, le 1er février et de nouveau le 19 mars, en demandant des informations sur les attaques de Boko Haram, les opérations militaires en cours et les allégations spécifiques documentées par Human Rights Watch. Au moment de la publication de ce communiqué, Guemo n’avait pas répondu à nos sollicitations.

Le ministre camerounais de l’Administration territoriale a déclaré le 12 février que la situation sécuritaire dans la région de l’Extrême-Nord était « sous contrôle » et que Boko Haram « vit ses derniers jours ».

L’une des attaques récentes les plus meurtrières a été perpétrée à Mozogo le 8 janvier, lorsque Boko Haram a tué au moins 14 civils, dont huit enfants, et en ont blessé trois autres, dont deux enfants. Alors que des combattants tiraient sur des habitants et pillaient des maisons, une femme kamikaze s’est infiltrée parmi un groupe de civils en fuite, déclenchant sa veste explosive, selon des témoins.

« Au début de la fusillade, je me suis enfui vers la forêt », a déclaré un habitant âgé de 41 ans. « J’ai entendu une puissante explosion et me suis allongé sur le sol. J’ai vu un enfant de sept ans couvert de sang courir vers moi. Il m’a emmené à l’endroit où la kamikaze a fait exploser son gilet explosif. C’était un bain de sang. »

L’insurrection de Boko Haram a débuté au Nigéria en 2009 avant de gagner les pays du bassin du lac Tchad, dont le Cameroun. Les attaques du groupe sont souvent commises de manière indiscriminée, y compris des attentats-suicides dans des zones densément peuplées, manifestement conçus pour maximiser le nombre de morts et de blessés parmi la population civile. Le Cameroun a subi un pic d’attaques au cours de l’année écoulée. Selon un rapport de novembre 2020 du Centre d’études stratégiques de l’Afrique, un groupe de réflexion du ministère américain de la Défense, le nombre d’attaques commises par Boko Haram contre des civils au Cameroun en 2020 était plus élevé qu’au Nigeria, au Niger et au Tchad réunis.

En 2015, l’Union Africaine a créé la Force multinationale mixte (FMM), composée de troupes du Bénin, du Cameroun, du Niger, du Nigéria et du Tchad, pour répondre aux attaques de Boko Haram dans le bassin du lac Tchad. Composée de plus de 8 000 soldats, la FMM reçoit les soutiens technique, financier et stratégique de partenaires internationaux, dont l’Union européenne, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni. La FMM a mené des opérations militaires conjointes dans le bassin du lac Tchad.

Il est indispensable que le Cameroun et la Force multinationale améliorent la conduite des troupes déployées pour contrer Boko Haram et veiller à ce que les allégations de violations des droits humains qui pèsent contre elles fassent l’objet d’enquêtes et de poursuites judiciaires, a souligné Human Rights Watch.

Depuis 2014, des organisations de défense des droits humains, y compris Human Rights Watch, ont documenté des violations généralisées et des crimes au regard du droit international humanitaire commis par les forces de sécurité camerounaises déployées dans le cadre d’opérations dans l’Extrême-Nord, notamment des exécutions extrajudiciaires, des arrestations arbitraires, des disparitions forcées, la détention au secret, la torture systématique et le retour forcé de réfugiés.

Le 9 décembre, des soldats du Bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite de l’armée camerounaise, ont arrêté quatre pêcheurs à Dabanga, dans la région de l’Extrême-Nord, les ont roués de coups et emmenés à leur base militaire de Dabanga, où l’un d’eux est décédé, selon deux des pêcheurs et un membre de sa famille. Ceux-ci ont déclaré que les soldats les avaient accusés d’être des membres de Boko Haram. Ils ont aussi affirmé avoir vu les soldats contraindre l’un des pêcheurs arrêtés à sortir de la cellule peu après leur arrivée, et l’emmener avec eux.

Un membre de la famille du pêcheur décédé a déclaré que des soldats du BIR leur avait remis son corps quelques heures après son arrestation, affirmant qu’il avait succombé à une crise cardiaque. Les deux pêcheurs et le membre de la famille se sont toutefois déclarés convaincus qu’il avait été tué par les forces de sécurité.

Les partenaires internationaux du Cameroun devraient faire pression pour que les responsabilités des violations des droits humains soient établies et œuvrer à renforcer la composante civile de la Force multinationale et de son bureau dédié au respect des droits humains, a préconisé Human Rights Watch.

Human Rights Watch exhorte également le parlement camerounais à tenir une session au sujet de la réponse du gouvernement aux attaques croissantes contre les civils dans la région de l’Extrême-Nord, à fournir des recommandations sur la manière de renforcer la protection des civils, et à solliciter l’aide d’acteurs internationaux si nécessaire.

Le droit international humanitaire, applicable au conflit armé avec Boko Haram, interdit les attaques délibérées disproportionnées ou indiscriminées contre des populations et des biens civils. Ceux qui ordonnent ou commettent de telles attaques avec des intentions criminelles sont responsables de crimes de guerre.

« Avec la montée des attaques de Boko Haram au Cameroun, davantage doit être fait pour protéger efficacement les civils, notamment en renforçant la présence militaire et les patrouilles dans la région de l’Extrême-Nord et en veillant à ce que les soldats respectent les droits des habitants », a déclaré Ilaria Allegrozzi. « Les partenaires régionaux et internationaux du Cameroun, y compris ceux qui soutiennent la force multinationale, devraient appuyer ces efforts et veiller à ce que leur assistance ne contribue pas à des violations des droits humains. »

Distribué par APO Group pour Human Rights Watch (HRW). SOURCE
Human Rights Watch (HRW)

Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé: ACQUITTéS!

La chambre d’appel de la CPI a confirmé l’acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, prononcé en première instance le 15 janvier 2019. Cette décision ouvre la voie au retour de l’ancien président ivoirien dans son pays.

Il a levé les deux pouces en l’air en direction de son avocate à l’énoncé du verdict. Pour Laurent Gbagbo, c’en est terminé : après une décennie de procès devant la Cour pénale internationale (CPI), il est définitivement libre. Ce mercredi 31 mars, la chambre d’appel de la juridiction internationale a confirmé son acquittement ainsi que celui de Charles Blé Goudé, prononcé en première instance le 15 janvier 2019. Les deux hommes étaient accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité durant la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, qui avait fait plus de 3 000 morts.

« La chambre d’appel rejette l’appel du procureur et confirme la décision de la chambre de première instance », a déclaré le juge nigérian Chile Eboe-Osuji, président de la chambre et ancien président de la CPI, au terme d’un long exposé d’une heure, durant lequel il est revenu sur les différentes étapes de la procédure. La chambre d’appel a également décidé de révoquer toutes les conditions de la mise en liberté de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, qui sont désormais libres de leurs mouvements.

« Dix ans presque jour pour jour après le début de cette procédure, cette décision est la victoire de la justice, mais aussi la victoire d’un homme, celle du président Laurent Gbagbo, injustement accusé et qui voit aujourd’hui son innocence pleinement reconnue, se félicite son avocat, Me Emmanuel Altit. Ce 31 mars restera aussi comme une date importante pour la Côte d’Ivoire, car cette décision va dans le sens de la réconciliation nationale. »

Massés devant l’entrée principale de la cour, à La Haye, les dizaines de partisans de l’ex-président et de l’ex-leader des Jeunes patriotes ont laissé exploser leur joie à l’annonce de leur acquittement définitif. « Nous y sommes enfin, s’enthousiasme Prisca Digbeu, venue spécialement de France pour l’occasion. En 2011, nous étions en pleurs quand Laurent Gbagbo est entré à la CPI, car on ne savait pas quand il allait en ressortir. Dix ans plus tard, nous sommes heureux et émus. L’heure est venue pour lui de rentrer en Côte d’Ivoire pour participer à la réconciliation nationale. »

Une décennie de procédure

Après le verdict, Laurent Gbagbo s’est isolé avec son épouse, Nady Bamba, et ses avocats dans un salon du tribunal. L’ancien chef de l’État, 75 ans, affaibli par ses huit années de détention, était pendu au téléphone mais n’a pas souhaité réagir publiquement.

En début d’après-midi, il avait fait son arrivée dans une CPI déserte en raison de la situation sanitaire. Costume-cravate sombre, lunettes de soleil sur le nez, il s’était dit « confiant » quant à l’issue de la procédure. Et avait ajouté, sourire en coin en pénétrant dans le hall principal de la CPI : « C’est la première fois que je passe par ici et non par l’entrée des prisonniers ! »

Pour le bureau de la procureure, Fatou Bensouda, qui avait fait appel de l’acquittement des deux hommes en septembre 2019, cette décision est un nouveau désaveu cinglant. En janvier 2019, les juges avaient pointé le manque de preuve de l’accusation – le président de la chambre allant même jusqu’à évoquer la « faiblesse exceptionnelle » du dossier de la procureure. Alors qu’elle s’apprête à passer la main au Britannique Karim Khan en juin, nul doute que cette affaire restera comme le principal échec de la magistrate gambienne durant son mandat à la CPI. à lire Procès Gbagbo : Emmanuel Altit et Jean-Paul Benoît, huit années d’un duel d’avocats à La Haye

Pour Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, c’est la fin d’un long combat judiciaire. Après plusieurs années de détention à la prison de Scheveningen, ils avaient été remis en liberté sous conditions après leur acquittement en première instance. Contraints de rester à proximité de la CPI et de demeurer à sa disposition, l’ancien chef de l’État s’était installé à Bruxelles, en compagnie de Nady Bamba, tandis que Charles Blé Goudé avait choisi de rester à La Haye.

Le Woody de Mama et l’ex-« général de la rue » avaient ensuite vu leur régime de liberté conditionnelle allégé en mai 2020. Concrètement, ils étaient depuis autorisés à changer de lieu de résidence et à vivre où ils le voulaient, à condition d’obtenir l’accord des autorités du pays concerné. Immédiatement, les partisans de Gbagbo s’étaient mis à rêver d’un retour imminent de leur mentor en Côte d’Ivoire.

Tractations pour un retour

Mais malgré cette volonté affichée de rentrer à Abidjan, le retour de Gbagbo est sans cesse reporté. Dépourvu de passeport, recalé à la présidentielle du 31 octobre 2020… L’ancien président rencontre de nombreux obstacles. Ses proches accusent les autorités ivoiriennes de tout faire pour l’empêcher de rentrer. De leur côté, Alassane Ouattara et son entourage assurent qu’ils sont disposés à permettre son retour, mais uniquement lorsque la CPI aura définitivement statué sur son sort.

Alors que les tractations entre les deux camps se tenaient jusque-là en coulisses, elles sont désormais officialisées

Après sa réélection pour un troisième mandat en octobre dernier, au terme d’une élection marquée par des violences et le « boycott actif » d’une partie des candidats de l’opposition, le chef de l’État entrouvre davantage la porte au retour de son prédécesseur. Alors que les tractations entre les deux camps se tenaient jusque-là en coulisses entre discrets émissaires, elles sont désormais officialisées.

Début janvier, le Premier ministre Hamed Bakayoko – décédé depuis – reçoit ainsi officiellement Assoa Adou, le secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), pour évoquer formellement les modalités du retour de l’ex-président à Abidjan. Parmi les obstacles restant notamment à lever : sa condamnation par la justice ivoirienne, en janvier 2018, à vingt ans de prison dans l’affaire du « braquage » de l’agence nationale ivoirienne de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). De son côté, Alassane Ouattara, bien que peu pressé de voir son ancien rival rentrer, a toutefois répété qu’il était prêt à permettre son retour en Côte d’Ivoire une fois qu’il serait définitivement acquitté par la CPI. C’est désormais chose faite.

Par Benjamin Roger – Envoyé spécial à La Haye.

COMMUNIQUE DE PRESSE: Le Président Infantino s’adresse au G20 pour évoquer la lutte contre la corruption dans le sport.

ZURICH, Suisse, 1 avril 2021/ — Le Président de la FIFA (www.FIFA.com) partage son expérience avec les membres du groupe de travail anticorruption du G20 ; 11 réformes essentielles pour combattre la corruption dans le football ; La FIFA se propose d’aider les gouvernements à lutter contre la corruption.

Le Président de la FIFA Gianni Infantino s’est adressé au groupe de travail anticorruption du G20, à l’occasion de la dernière journée d’un sommet organisé par visioconférence.

Invité à s’exprimer sur la lutte contre la corruption dans le sport, le Président Infantino a partagé les enseignements tirés par la nouvelle FIFA suite aux réformes votées depuis 2016 et au scandale qui avait causé le départ de la précédente administration.

Retraçant le chemin emprunté par l’instance dirigeante du football mondial au cours de ses cinq premières années de mandat, Gianni Infantino a présenté 11 réformes essentielles pour « s’attaquer à la corruption, remettre la responsabilité au premier plan à la FIFA et dans le football en général, mais aussi sauvegarder l’intégrité du football et, bien entendu, de la FIFA ».


Les réformes comprennent :

une procédure de candidature pour l’attribution de la Coupe du Monde de la FIFA™ totalement transparente ; une séparation entre le pouvoir exécutif et politique ; la limitation du nombre de mandats et la mise en place de contrôles d’éligibilité ; des finances et des indemnités transparentes ; un système des transferts transparent, doté d’un contrôle centralisé ; un audit des investissements dans le développement du football, en contrepartie d’une multiplication par cinq du montant desdits investissements (USD 1,8 milliard) par rapport au passé ; des mesures de conformité interne et externe contrôlées par une Commission d’Audit et de Conformité indépendante ; des organes juridictionnels guidés par un nouveau Code d’éthique de la FIFA ; des appels d’offres rigoureux pour un approvisionnement transparent ; la promotion de femmes à des postes de décision dans l’administration du football ; un engagement formel en faveur du respect des droits de l’homme, de la protection des mineurs et des enfants dans le sport, car nos enfants ont droit à un environnement sûr.
Le Président Infantino a exprimé le souhait de la FIFA d’établir des partenariats avec les membres du G20 et souligné le pouvoir du football pour lutter contre la corruption : « Il est essentiel que le G20 se saisisse de ces questions et choisisse des orientations politiques claires car le football est bien plus qu’un sport. Le sport en général joue un rôle important dans nos sociétés, économiquement et socialement, mais aussi au niveau de l’éducation. Nous sommes venus vous offrir notre aide ; nous voulons tenir notre place au sein de l’équipe mondiale engagée dans la lutte contre la corruption ».

Distribué par APO Group pour Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

L’OMS lance un appel à un accès équitable aux vaccins contre la COVID-19 afin d’en élargir la portée en Afrique

Les vaccins ne sont pas encore arrivés dans 10 pays africains

BRAZZAVILLE, Congo, 25 mars 2021/ — L’Afrique a besoin d’urgence de doses supplémentaires de vaccin contre la COVID-19, car le rythme des approvisionnements commence à ralentir et les premiers lots reçus sont quasiment épuisés dans certains pays. À ce jour, 7,7 millions de doses de vaccin anti-COVID-19 ont été administrées sur le continent, principalement à des groupes de population à haut risque.

Quarante-quatre pays africains ont reçu des vaccins grâce au Mécanisme COVAX ou dans le cadre de dons et d’accords bilatéraux, et 32 de ces pays ont commencé leurs campagnes de vaccinations. Le Mécanisme COVAX a fourni près de 16 millions de doses à 28 pays depuis le début des livraisons sur le continent, le 24 février dernier. Les pays ont réalisé d’importants progrès en atteignant les groupes à haut risque ciblés lors de la phase initiale du déploiement, notamment le personnel de santé, les personnes âgées et les personnes souffrant de pathologies telles que le diabète, qui les rendent particulièrement vulnérables. Le Ghana a administré plus de 470 000 doses de vaccin anti-COVID-19 et le Rwanda 345 000 doses. En Angola, les travailleurs de la santé représentent plus de la moitié des personnes vaccinées.

Même si les livraisons par le canal du COVAX ont permis à de nombreux pays africains de lancer les activités de vaccination, une proportion essentielle de la population ciblée dans la phase initiale de la campagne de vaccination risque de ne pas être vaccinée avant plusieurs mois à cause de difficultés dans la chaîne d’approvisionnement mondiale. Les vaccins ne sont pas encore arrivés dans 10 pays africains.

« Un ralentissement de l’approvisionnement en vaccins pourrait prolonger le douloureux voyage vers la fin de cette pandémie pour des millions de personnes en Afrique », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. « Au moment où certains pays à revenu élevé cherchent à vacciner l’ensemble de leur population, beaucoup de pays en Afrique peinent même à couvrir suffisamment leurs groupes à haut risque. L’acquisition de vaccins contre la COVID-19 ne doit pas devenir une compétition. Un accès équitable sera avantageux pour nous tous et pas uniquement pour certains d’entre nous. ».


La majorité des pays africains participent activement au Mécanisme COVAX. Cette plateforme – dirigée conjointement par la Coalition pour les innovations dans la préparation aux épidémies (CEPI), Gavi l’Alliance du vaccin et l’OMS, en partenariat avec l’UNICEF – vise à fournir suffisamment de doses de vaccin pour immuniser au moins 20 % de la population africaine contre la COVID-19 en 2021.

Cependant, la demande en vaccins contre la COVID-19 exerce une très forte pression sur le système mondial de production, dont la capacité annuelle est de trois à cinq milliards de doses de vaccin. Or, jusqu’à 14 milliards de vaccins contre la COVID-19 pourraient s’avérer nécessaires dans le monde entier. En vue de soutenir les fabricants, l’OMS lance un appel à une plus grande collaboration mondiale sur les questions liées à la chaîne d’approvisionnement, afin que les fabricants ayant un approvisionnement excédentaire puissent être mis en relation avec des entreprises dotées d’une capacité de remplissage et de finition.


Le Mécanisme COVAX étudie des moyens non seulement d’amener les pays à revenu élevé qui ont des stocks excédentaires à partager des doses, mais également d’encourager ces pays à libérer les doses de vaccin ainsi partagées avant même qu’ils n’aient fini de vacciner leurs propres populations. Il est certes encourageant de constater que les pays à revenu élevé ont promis de le faire, mais des mesures concrètes s’avèrent nécessaires pour donner effet à ces engagements.

L’OMS appelle à davantage d’efforts pour assurer une distribution équitable des vaccins, notamment pour renforcer la production locale en Afrique afin de répondre à la demande, ainsi que pour favoriser le transfert de technologie et réduire les obstacles à la propriété intellectuelle. L’Organisation encourage aussi une collaboration avec le secteur privé qui permettrait de sécuriser et de livrer des doses de vaccin. On peut citer à titre d’exemple une initiative de la société sud-africaine de télécommunications MTN qui a livré 723 000 doses de vaccin contre la COVID-19 à neuf pays africains.

La tendance à la baisse de la trajectoire de la pandémie observée en Afrique depuis début janvier s’est ralentie pour atteindre un plateau au cours des cinq dernières semaines. Alors que la majorité des pays du continent ont vu leur courbe épidémiologique s’aplatir, onze pays, dont le Bénin, le Botswana, le Cameroun, Djibouti, l’Éthiopie et le Kenya, ont enregistré une tendance à la hausse de l’infection ces dernières semaines. L’augmentation du nombre de cas est probablement liée à des évènements propices à une importance propagation du virus tels que des rassemblements de masse, de même qu’à un relâchement dans le respect des mesures barrières par la population.

Au cours des quatre dernières semaines, le nombre de décès en Afrique a certes baissé de 45 % par rapport aux quatre semaines précédentes, mais le taux de létalité cumulé sur le continent est de 2,7 % et reste supérieur au taux de létalité mondial cumulé de 2,2 %.

Le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a tenu aujourd’hui une conférence de presse, organisée par APO Group, au cours de laquelle Dr Richard Mihigo, coordinateur du programme Vaccination et mise au point des vaccins au Bureau régional, a dressé le tableau du déploiement des vaccins en Afrique. Il était accompagné du Dr Sabin Nsanzimana, directeur général du Centre biomédical du Rwanda, du professeur Anthony Costello, professeur en Santé mondiale et développement durable à l’Université Collège de Londres, et du Dr Georges Ki-Zerbo, représentant de l’OMS en Guinée.

SOURCE 
WHO Regional Office for Africa

COMMUNIQUE DE PRESSE: Le Congrès de la FIFA désignera les pays hôtes des prochaines éditions de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™

Le Conseil approuve les états financiers 2020 et le budget 2022, publiés sur FIFA.com

ZURICH, Suisse, 20 mars 2021/ — Le Conseil confère au Congrès le choix des pays hôtes de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™; le Conseil approuve les états financiers 2020 et le budget 2022, publiés sur FIFA.com

Réuni aujourd’hui par visioconférence, le Conseil de la FIFA a conféré au Congrès de la FIFA la décision relative à l’attribution des droits d’organisation de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™.

Cette décision revenait jusqu’à présent aux membres du Conseil, comme ce fut le cas en juin 2020 au moment de désigner l’Australie et la Nouvelle-Zélande hôtes de l’édition 2023. C’est là une étape importante pour la FIFA, qui aspire à ce que le football féminin prenne une nouvelle dimension, sa compétition phare suivant à présent les mêmes règles d’attribution que son homologue masculine.

Ce changement sera soumis à l’approbation du 71e Congrès de la FIFA qui se tiendra le 21 mai prochain, pour la deuxième fois sous forme virtuelle.

Calendrier international des matches et mise à disposition des joueurs et joueuses

Le Conseil de la FIFA s’est vu présenté un rapport sur la situation du football international dans le contexte de la pandémie de Covid-19.

Le Bureau du Conseil a ainsi étendu jusqu’en avril 2021 les amendements temporaires au Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs en ce qui concerne la mise à disposition des joueurs en équipe nationale, et la FIFA, les confédérations ainsi que les associations membres continuent de dialoguer avec les autorités nationales au sujet des exemptions aux règles de quarantaine à l’encontre des joueurs.

Le Conseil reconnaît que la santé des joueurs passe avant tout et que les discussions concernant leur mise à disposition doivent être menées avec cet élément fondamental en toile de fond, et ce notamment au vu de l’évolution de la crise sanitaire au niveau international.

États financiers 2020 et budget 2022

Le Conseil a également approuvé le rapport annuel de la FIFA, qui comprend les états financiers 2020 et le budget 2022.

Ce rapport annuel se concentre sur le rôle joué par l’instance dirigeante du football mondial dans la lutte contre le Covid-19, principalement via le plan d’aide de la FIFA contre le Covid-19, une initiative sans précédent qui a mis USD 1,5 milliard à disposition des 211 associations membres et des confédérations pour les aider à traverser cette difficile période d’incertitude financière.

Le rapport annuel 2020 est disponible sur FIFA.com.

Coupe arabe de la FIFA 2021™

Enfin, le Conseil a également approuvé le Règlement de la Coupe arabe de la FIFA 2021, confirmant le calendrier des matches et la procédure de tirage au sort. La compétition se jouera du 1er au 18 décembre prochains au Qatar.

SOURCE
Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

COMMUNIQUE DE PRESSE: La vaccination contre la COVID-19 s’accélère en Afrique : près de sept millions de doses de vaccin administrées

38 pays africains ont reçu plus de 25 millions de doses de vaccin anti-COVID-19 et 30 ont lancé des campagnes de vaccination

BRAZZAVILLE, Congo, 18 mars 2021/ — Près de sept millions de doses de vaccin contre la COVID-19 ont déjà été administrées en Afrique où, après des mois d’attente des vaccins, de nombreux pays du premier groupe ayant lancé des campagnes de vaccination vaccinent rapidement les populations à haut risque.

Les pays ont eu accès aux vaccins par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX, mais également via des accords bilatéraux et des dons. Au total, 38 pays africains ont reçu plus de 25 millions de doses de vaccin anti-COVID-19 et 30 ont lancé des campagnes de vaccination. Grâce au Mécanisme COVAX – qui est dirigé conjointement par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), Gavi, l’Alliance du vaccin et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) –, plus de 16 millions de doses de vaccin ont été expédiées jusqu’à présent à 27 pays.

« En dépit du fait que l’Afrique a reçu les vaccins tardivement et en quantités limitées, il n’en reste pas moins que beaucoup de chemin a été parcouru en très peu de temps. Ceci est dû à la grande expérience du continent en matière de campagnes de vaccination de masse et à la détermination de ses dirigeants et de sa population à endiguer efficacement la COVID-19 », a souligné Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « La phase initiale de déploiement des vaccins dans certains pays africains a permis de toucher un nombre bien plus élevé de personnes que dans les pays d’autres Régions qui ont eu accès aux vaccins beaucoup plus tôt. »

En effet, deux semaines seulement après avoir reçu les vaccins AstraZeneca financés par le Mécanisme COVAX, le Ghana a déjà administré plus de 420 000 doses et couvert plus de 60 % de la population ciblée lors de la première phase dans la région du Grand Accra, qui se trouve être la région du pays la plus touchée par la pandémie. Au cours des neuf premiers jours, on estime que le pays a administré des doses du vaccin à près de 90 % des agents de santé. Au Maroc, plus de 5,6 millions de doses de vaccin ont été administrées au cours des sept dernières semaines, alors qu’en Angola, plus de 49 000 personnes ont été vaccinées contre la COVID-19 au cours de la semaine écoulée, y compris plus de 28 000 agents de santé.

En vue de garantir un impact maximal de la vaccination, les premières doses de vaccin sont limitées à des groupes de population prioritaires comprenant le personnel de santé, les personnes âgées et les personnes souffrant de problèmes de santé qui les exposent à un risque plus élevé de développer une forme grave de la COVID-19. Même si le déploiement des vaccins se déroule bien, le besoin urgent de disposer de doses supplémentaires se pose d’ores et déjà, car le Ghana, le Rwanda et d’autres pays auront bientôt épuisé leurs stocks de vaccin anti-COVID-19.

« Les pays vaccinent leurs populations à un rythme impressionnant, mais nous devons veiller à ce que ce rythme ne s’estompe pas », a déclaré Dr Moeti. « Des approvisionnements supplémentaires sont requis de toute urgence pour réduire l’écart entre les personnes vaccinées et celles qui ne le sont pas », a-t-elle ajouté.

Quelques pays d’Afrique ont interrompu ou reporté leur utilisation du vaccin AstraZeneca, faisant écho à la suspension de ce vaccin dans certains pays d’Europe. Il s’agit là d’une mesure de précaution fondée sur des rapports faisant état de troubles rares de la coagulation sanguine chez des personnes à qui le vaccin a été administré. La suspension concerne un lot spécifique du vaccin AstraZeneca, qui n’a pas été distribué en Afrique.

Le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale de l’OMS évalue attentivement les rapports concernant le vaccin Oxford-AstraZeneca afin de bien comprendre la situation et communiquera ses conclusions en temps opportun. Sur la base des connaissances actuelles, l’OMS considère que les avantages du vaccin AstraZeneca l’emportent sur ses risques et recommande la poursuite de la vaccination.

Les campagnes de vaccination sont organisées au moment où le continent africain a dépassé la barre des quatre millions de cas de COVID-19 (y compris les 43 000 nouveaux cas recensés la semaine dernière), pour 108 000 décès. Au cours du mois écoulé, le nombre de nouveaux cas a baissé de 41 % par rapport au mois précédent, mais une tendance à la hausse est observée dans 12 pays, notamment au Cameroun, en Éthiopie, au Kenya et en Guinée (où sévit aussi une flambée épidémique de maladie à virus Ebola).

Dr Moeti s’est exprimée lors d’une conférence de presse virtuelle organisée aujourd’hui par le Groupe APO. Elle était accompagnée de Dr Silvia Lutucuta, ministre angolaise de la santé, du Prof. William Kwabena Ampofo, président de l’Initiative pour la fabrication de vaccins en Afrique, et Dr Salam Gueye, directeur du groupe organique Préparation aux situations d’urgence et organisation des secours au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. Dr Richard Mihigo, coordonnateur du programme Vaccination et mise au point des vaccins au Bureau régional était également présent pour répondre aux questions.

SOURCE WHO Regional Office for Africa

MATCH: MAMADOU MOTA CONTRE CAVAYE

Le retour à Maroua et à Tokombéré du premier vice-président du MRC a mobilisé une foule impressionnante. Au grand dam du président de l’Assemblée nationale qui aura tout fait pour que les populations restent chez elle.

Après 20 mois de détention à la prison centrale de Yaoundé, Mamadou Mota a retrouvé son domicile de Ziling, à Maroua 1er, le 13 février 2021. Le premier vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), sorti de prison le 5 février, était accompagné pour la circonstance du président national du parti, Maurice Kamto, et de plusieurs membres influents du parti. Ce retour au bercail du fils du village est célébré par une foule nombreuse massée le long de son itinéraire. Au milieu des militants du MRC, des amis, des membres de sa famille des soutiens de son combat politique ou de simples curieux, Mamadou Yacouba Mota s’offre des bains de foule aussi bien à Maroua qu’à Tokombéré, l’arrondissement dont dépend, Mada, le village du président de l’Assemblée nationale (PAN), où Cavaye Yéguié Djibril séjourne depuis le 9 janvier 2021. 

A Tokombéré, s’il y a une personne qui redoute ce retour, c’est bien évidemment le PAN. Et Cavaye Yéguié Djibril n’a pas lésiné sur les moyens pour empêcher un retour triomphal de celui qui lui donne le plus d’insomnies dans le landerneau politique local. La veille, sur les conseils de ses proches, le PAN a fait une apparition publique devant des jeunes recrutés ici et là contre un peu d’argent. La stratégie vise à démontrer que contrairement aux informations alarmistes distillées, il est plutôt en forme. Pour les besoins de la cause, des médias ont été mis à contribution. 

Sauf que, rapporte un témoin, tous les jeunes ont été délestés de leurs téléphones afin d’empêcher de filmer et de diffuser une image montrant le PAN dans une mauvaise posture. Seul son proche entourage peut parader avec le téléphone. Après le départ des jeunes, le PAN est sollicité pour des prises de vues par certains médias afin de dissiper les informations sur son état de santé. Vive colère de Cavaye Yéguié Djibril: « Pourquoi on me dérange ? J’ai déjà été vu par les jeunes et cela suffit. Ce sont les mêmes journalistes qui iront dire que je suis très malade et n’arrive ni à parler ni à marcher. Je ne veux pas sortir, demandez-leur de rentrer je ne veux pas être photographié ni être filmé, s’ils veulent l’argent je leur donne c’est tout », rapporte un témoin. 

Mais le PAN, après avoir été convaincu par ses proches, finit par sortir. Plus tard, ayant appris de diverses sources que le retour de Mamadou Mota va mobiliser les populations, des proches de Cavaye Yéguié Djibril lui conseillent de quitter Mada pour éviter ce qu’ils considèrent comme une humiliation. Diminué par son état de santé, le PAN ne partira pas de son village. Pour faire échec à la mobilisation autour du retour du premier viceprésident du MRC à Tokombéré, des proches du PAN lui font une offre : rencontrer les populations pour les convaincre de rester chez elles. Pour cette mission, un budget d’une dizaine de millions est présenté et débloqué. 

Mais une fois l’argent perçu, les émissaires ne referont plus signe de vie jusqu’à ce que le PAN entre dans une colère noire en apprenant la mobilisation exceptionnelle et spontanée autour du retour de ce rival politique. Déjà, le jour où il a appris la libération de Mamadou Mota, le PAN n’a pas pu contenir sa colère. « Je ne comprends pas et ne sais pas qui des magistrats ou de Dircab et Sani a pris mon argent sans faire ce qu’on m’a promis. Je sais une chose : c’est qu’à l’image du pays nos magistrats sont pourris, ce sont tous des voleurs et des corrompus », souffle une source dans son entourage.

la Ligue de Football Professionnel du CAMEROUN, Rétablie dans ses droits par la fifa.

L’instance faîtière du football camerounais avait déposé un dossier d’appel auprès de cette juridiction pour essayer de faire annuler la décision du Tribunal Arbitral du Sport rétablissant la LFPC dans ses droits.

Nouveau rebondissement  dans la crise qui oppose la Ligue de Football Professionnel du Cameroun (LFPC) à la Fédération Camerounaise de Football. L’exécutif conduit par Seidou Mbombo Njoya vient à nouveau de subir une déconvenue devant une autre juridiction habilitée à statuer en matière de litiges sportifs. Comme l’indique une ordonnance  de la Cour de droit civil du Tribunal Fédéral Suisse datée du 9 février 2021,  l’institution qui avait déposé un dossier d’appel auprès de la juridiction helvète, pour tenter de faire annuler la décision du Tribunal Arbitral du Sport (TAS), rétablissant la LFPC dans ses droits, (organisation des championnats nationaux Elite One et Elite Two) s’est vue servir une fin de non-recevoir. Sa  requête à effet suspensif a donc été rejetée.

Cette décision conforte un peu plus la LFPC dans ses compétences en matière d’organisation des championnats professionnels, et isole davantage son principal contradicteur qui en dehors de cette crise, doit également faire face au Sénateur Albert Mbida, président du Comité exécutif provisoire, mis sur pied après l’annulation par le TAS, de son élection à la tête de la FECAFOOT. L’ancien conseiller de l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga est résolument décidé à faire partir le dirigeant sportif camerounais, maintenu à la tête de la fédération malgré sa désormais illégitimité, grâce au lobbying de la FIFA.

D’ailleurs, le journaliste de formation, a organisé le mardi 16 février, une session de travail au siège de la Ligue de Football Professionnel, à l’issue de laquelle il a acté la suspension  de Seidou Mbombo Njoya de toute activité liée au football, et celle de 15 de ses collaborateurs. Une décision pas du tout prise en compte par le camp d’en face. Car quelques heures plus tard, ces derniers annonçaient, après une réunion organisée au siège de la FECAFOOT à Tsinga à Yaoundé, la reprise imminente des championnats nationaux pour la semaine prochaine.

Seydou Mbombo Njoya, Joshua Osih et Cie suspendus de toute activité liée au football.

Cela est l’une des résolutions de la séance de travail du Comité exécutif provisoire de la FECAFOOT qui s’est tenue ce mardi 16 février 2021 à Yaoundé.

Pour avoir violé les statuts de la FECAFOOT et ceux de la FIFA de manière grave et répétée, Seydou Mbombo Njoya et son bureau ont été suspendus de toute activité en relation avec le football en attendant la prochaine session de l’Assemblée Générale de la FECAFOOT.

Outre l’ancien président, Aboubakar Konate, Joshua Oshi et Kadji Gilbert ont également été suspendus ainsi que 12 autres cadres de la FECAFOOT.

Par ailleurs, Linus Pascal Fouda, Porte-parole du Comité exécutif provisoire de la FECAFOOT, fait savoir que « les Compétences de la Ligue de football Professionnel sont pleinement rétablies et les organes exécutifs des ligues régionales et départementales élus pour la mandature 2009-2013 réintégrés dans leur fonction ».

Le cas André Onana

Le Comité exécutif provisoire de la FECAFOOT s’est également penché le cas du gardien camerounais, suspendu un an par l’UEFA pour avoir enfreint les règles anti-dopage.

Ainsi apprend-on, qu’un « cabinet international spécialisé en litiges relatifs au dopage sera mis à disposition du joueur de l’Ajax d’Amsterdam ».

Voici les 10 premiers présidents de région de l’histoire du Cameroun

Les dix premières personnalités qui présideront aux destinées des Conseils régionaux sont connues. Elles ont été élues à l’issue des premières sessions de plein droit de ces collectivités, tenus hier 22 décembre 2020. Ci-dessous la liste des 10 premiers présidents de région.

ADAMAOUA

Président : MOHAMADOU DEWA 

CENTRE

Président : Gilbert TSIMI EVOUNA

EST

Président : WOUAMANE MBELE

EXTREME-NORD

Président : Daniel KALBASSOU

OUEST

Président : Jules Hilaire FOCKA FOCKA

LITTORAL

Président : Polycarpe BANLOG  

SUD

Président : Emmanuel MVE ELEMVA

SUD-OUEST

Président : Zacheus BAKOMA ELANGO

NORD

Président : Alim BOUKAR

NORD-OUEST

Président : Prof ANGWAFOR III Fru FOBUZSHI

Contrebande : 100 ballots de pagnes, 160 sacs de sucre et 2500 litres de carburant saisis dans le septentrion du Cameroun

En cette veille de fêtes de fin d’année, la douane camerounaise a fait une grosse prise dans la cadre de l’opération « Halte au commerce illicite » (Halcomi). De bonnes sources, les gabelous viennent d’effectuer une saisie de 100 ballots de pagnes et 2500 litres de carburant de contrebande, dans la localité de Magada, région de l’Extrême-Nord du Cameroun.

Dans le même temps, une cargaison de 160 sacs de sucre de contrebande a été saisie à Tcheboa, localité située dans la région du Nord. Ces produits proviennent certainement du Nigéria, pays frontalier aux deux régions septentrionales du Cameroun sus-mentionnées, et avec lequel se déroule une intense activité de contrebande.

Mise en place pour sécuriser l’espace commercial camerounais, l’opération Halcomi a permis, pour la seule année 2020, d’effectuer des saisies de marchandises pour plus de 10 milliards de FCFA, selon le Premier ministre, Joseph Dion Nguté.

Véritable fléau au Cameroun, la contrebande et le commerce illicite font perdre à l’économie camerounaise (État et entreprises) environ 200 milliards de FCFA chaque année, selon les estimations officielles.

Centrafrique : une autre ville aux mains des rebelles à la veille de la présidentielle

À cinq jours des élections présidentielle et législatives, des rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique, se sont emparés de Bambari, la quatrième ville du pays. Le gouvernement dénonce une tentative de coup d’État alors que les groupes armés qui opèrent sur le territoire ont relancé les hostilités.

Des attaques ont repris, mardi 22 décembre, en Centrafrique, avec la prise de la quatrième ville du pays par des rebelles, à cinq jours des élections présidentielle et législatives. Par ailleurs, Moscou a dépêché 300 « instructeurs militaires » pour aider le gouvernement qui dénonce une tentative de coup d’État.

Bambari, à quelque 380 km au nord-est de la capitale Bangui, est tombée aux mains de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un des nombreux groupes armés qui se partagent plus des deux-tiers de la Centrafrique.

Dans l’ouest du pays, trois autres de ces groupes, qui ont fait alliance et forment à présent une coalition, s’en sont pris à des axes routiers vitaux pour l’approvisionnement de la capitale.

Des combats se sont déroulés dans les deux zones. Bambari a été prise sans « violence contre les habitants » mais les rebelles ont pillé le commissariat, la gendarmerie et les maisons des particuliers », a déclaré à l’AFP Abel Matchipata, maire de Bambari.

L’attaque a donné lieu à deux heures d’échanges de tirs avec l’armée et des Casques bleus de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), ont précisé de hauts responsables d’ONG et de l’ONU.

Reprise des combats

De l’autre côté de la capitale, des combats ont repris sur la route nationale 1, l’axe vital qui relie Bangui au Cameroun.

La ville de Boali, située sur cette route à environ 60 kilomètres de Bangui, était calme mardi matin, selon un journaliste de l’AFP.

Vers 13 h, un convoi de camions commerciaux en provenance de Bangui, qui se dirigeait vers le Cameroun, a été dissuadé d’aller plus loin par des éléments des forces armées centrafricaines. Des combats avaient éclaté, à quelques dizaines de kilomètres.

La population a pris peur. Femmes et enfants de la ville se sont réfugiés à 6 km, dans des campements en brousse, ont raconté à l’AFP des hommes restés dans la ville.

Quelques heures plus tard, plusieurs pick-up arrivaient à l’hôpital communautaire de Bangui avec leur plateau arrière rempli de blessés, ont rapporté des journalistes de l’AFP.

Parallèlement, la Russie a annoncé dans l’après-midi avoir envoyé « 300 instructeurs militaires supplémentaires » en Centrafrique, où elle soutient le pouvoir en place.

« Pour aider Bangui à renforcer les capacités défensives de la Centrafrique, la Russie a répondu rapidement à la demande du gouvernement (centrafricain) et envoyé 300 instructeurs supplémentaires pour la formation de l’armée nationale », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères, dans un communiqué.

Présence russe

La veille, Moscou avait soutenu qu’elle n’avait pas envoyé de troupes sur place, allant à l’encontre d’une annonce du gouvernement centrafricain faisant état de l’envoi de « plusieurs centaines » de soldats russes et d’équipements lourds dans le cadre d’un accord de coopération bilatérale.

Un haut diplomate russe, Mikhail Bogdanov, avait précisé que la Russie avait « naturellement des gens là-bas, en vertu de nos accords avec le gouvernement centrafricain, de nos accords sur la formation de cadres et le travail de nos instructeurs ».

Dans ce pays de 4,9 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres du monde mais riche en diamant, des gardes privés employés par des sociétés russes de sécurité assurent déjà la protection rapprochée du président Faustin Archange Touadéra et des instructeurs forment les forces armées centrafricaines.

Samedi, le gouvernement avait accusé l’ex-président François Bozizé, dont la candidature à la présidentielle a été invalidée, de « tentative de coup d’État ».

Mais les élections continuent de se préparer dans le pays avec pour favori le président sortant. Celui-ci a exclu de négocier avec les rebelles. « Négocier comment, sous quelle forme ? Vous voyez bien qu’il y a des attaques, on n’a pas le temps de négocier, on ne sait pas avec qui négocier », a-t-il affirmé

RéGIONALES 2020: des fonds publics pour la campagne des chefs traditionnels.

Dans un communiqué publié hier mercredi 2 décembre 2020, le ministre de l’Administration territoriale informe que l’Etat va accorder un appui financier aux chefs traditionnels candidats à l’élection des conseillers régionaux du 6 décembre 2020.

Le montant de cette allocation ordonnée par le président de la République n’est pas mentionné. D’après le même communiqué, chaque gouverneur de région a été chargé de remettre cette dotation spéciale du Chef de l’Etat aux bénéficiaires, au plus tard jeudi 3 décembre 2020.

« Ce grand geste traduit la constante sollicitude du Chef de l’Etat à l’endroit des Chefs traditionnels du Cameroun. Au début de la campagne électorale en cours, les candidats issus du Commandement traditionnel ont émis le vœu de bénéficier d’un soutien financier à l’instar du financement accordé aux partis politiques lors des consultations électorales », explique le ministre Paul Atanga Nji.

Ces fonds arrivent à 48 heures de la fin de la campagne électorale prévue le 5 décembre prochain à minuit. Au Cameroun, la loi du 19 avril 2012 portant Code électoral ne prévoit pas la prise en charge par l’Etat du financement de la campagne électorale des candidats des représentants du commandement traditionnel. « Dans le cadre des élections des députés, des sénateurs, des conseillers régionaux ou des conseillers municipaux, les fonds publics destinés au financement des campagnes électorales sont répartis en deux (2) tranches d’égal montant aux partis politiques qui participent à ces élections », stipule l’article 285 dudit code.

Depuis le début de la campagne électorale en vue du scrutin des conseillers régionaux du 6 décembre prochain, l’absence d’un accompagnement financier de l’Etat aux chefs traditionnels candidats a été critiquée par ces dignitaires coutumiers. Ce d’autant plus que les candidats issus des partis politiques dans le cadre de cette élection bénéficient des financements publics destinés à soutenir la campagne électorale.

B.E

DEPUIS LA REPRISE, Camair-Co a transporté plus de 8 000 passagers

Depuis la reprise de ses vols, la compagnie aérienne Camair-Co a transporté plus de 8 000 passagers, informe Louis Georges Njipendi Kouotou, Directeur général de cette entreprise publique. « Il faut également signaler qu’il y a plus de 6 000 sièges réservés et payés jusqu’au 31 décembre 2020. Tout comme nous sommes à plus de 12 tonnes de fret vendus », déclare-t-il dans une interview accordée à nos confrères du quotidien privé Mutations.

Dans les airs

A ce jour, le taux de régularité des vols se situe à plus de 90 %. Le niveau de remplissage des vols est tout aussi « encourageant et prometteur ». Situé à 20 % dès la 2e semaine de la reprise des vols, le taux de remplissage est passé à 50 % dès la 3e semaine avant d’atteindre le niveau actuel qui est de 75 % en moyenne, notamment sur le réseau principal Nord-Sud.

« Nous n’avons enregistré aucun incident majeur. Le feedback de la clientèle fait état de l’amélioration de la qualité de service au sol et à bord des vols, notamment l’offre culinaire », se félicite le patron de « l’Etoile du Cameroun ».

Si ces performances sont réalisées par un seul aéronef de type Boeing 737, la compagnie entend renforcer sa flotte.

Dans ce sens, Camair-Co enregistrera l’entrée en service d’un 2e aéronef, à savoir le MA60, un jet de 48 places dès le dimanche 6 décembre prochain. « Il est également prévu l’envoi en révision de ses deux aéronefs B737-700 NG en propriété et l’entrée dans la flotte des nouvelles acquisitions à l’occurrence des aéronefs de type Q400 à la même période », explique le DG de Camair Co.

Challenges

Le top management de la compagnie nationale déroule également les challenges immédiats de l’entreprise. Notamment sur le plan commercial : « Nous comptons mettre en œuvre un nouveau programme d’exploitation qui permettra de densifier les vols entre Douala et Yaoundé, en moyenne deux fois par jour, le matin et l’après-midi. Dans le même ordre d’idées, nous travaillons sur l’effectivité de l’achat des titres de transport en ligne, la mise en place d’un dispositif de traitement des litiges (perte de bagages etc.) en moins de 24h et le traitement instantané des remboursements, le cas échéant. Par ailleurs, nous envisageons le lancement d’une offre spéciale universitaire qui accordera des tarifs préférentiels aux étudiants et enseignants », détaille-t-il.

B.E

le Cameroun constitue un fichier national des PME

Le ministre en charge des petites et moyennes entreprises (PME), Achille Bassilekin III (photo), vient de lancer la constitution d’un fichier national des PME au Cameroun. Il a signé le 2 décembre un communiqué invitant les promoteurs à se présenter au guichet d’enregistrement du « fichier national des PME » ouvert auprès de ses services.

Dans cette perspective, les intéressés sont priés de se présenter, munis des pièces suivantes : une photocopie de la carte de contribuable, une photocopie du registre du Commerce, une photocopie de la carte nationale d’identité ou du gérant le cas échéant, une fiche de synthèse à retirer sur place et une photocopie de l’attestation d’enregistrement au CFCE le cas échéant.

Le but de cette démarche, explique-t-on dans ce département ministériel, est d’avoir une géographie claire des PME dans le pays dont 80% évoluent dans le secteur informel. Ce qui rend difficile le suivi de leurs activités, leur viabilité et même leur accès au circuit formel du financement.

Toujours selon cette administration, 14 229 nouvelles PME ont été créées dans le pays au cours de l’année 2019. Ce chiffre pourrait connaître une hausse en 2021, car le gouvernement a décidé de « réduire le seuil du capital minimum de 100 000 FCFA à 5 000 FCFA pour les SARL n’ayant pas recours au notaire », à fin mars 2021. Si cette mesure est appliquée, cela représenterait une baisse de 95%.

S.A.

Diego Maradona est mort : un arrêt cardiaque quelques jours après son opération du cerveau

MARADONA. Diego Armando Maradona, légende du football argentin, est mort ce mercredi 25 novembre 2020, à l’âge de 60 ans. L’ancien meneur de jeu de génie, qui avait été hospitalisé et opéré du cerveau il y a peu, a succombé à un arrêt cardiaque selon la presse argentine.

Diego Maradona est mort. Le monde du football est en deuil après l’annonce du décès, ce mercredi 25 novembre 2020, de l’Argentin Diego Armando Maradona. Agé de 60 ans, l’Argentin avait accumulé les problèmes de santé depuis de nombreuses années. 

Diego Maradona avait été opéré d’un hématome au cerveau le 3 novembre. La veille, il avait été hospitalisé pour de l’anémie et de la déshydratation à La Plata, à 60 km de Buenos Aires et dont il entraînait le club local. C’est un scanner qui avait alors révélé la présence d’un hématome sous-dural. L’opération, très délicate, avait eu lieu dans une clinique privée d’Olivos, dans la banlieue de Buenos Aires. Elle ‘était déroulée avec succès.

Diego Maradona, né à Lanus le 30 octobre 1960, s’était notamment illustré avec la sélection d’Argentine lors de la Coupe du monde 1986. Il avait survolé la compétition, en marquant un but extraordinaire contre l’Angleterre. C’est également lors de ce match qu’il marquera un but de la main, qualifiée de « main de Dieu » par le joueur lui-même. Celui qui est surnommé « El Pibe de Oro », le gamin en or, avait remporté cette Coupe du monde avec l’Argentine, victorieuse de la RFA de l’époque en finale.

18:29 – Trois jours de deuil national décrétés en Argentine

Le gouvernement argentin annonce à l’instant que le pays respectera pas moins de trois jours de deuil national suite au décès de Diego Maradona. Une preuve s’il en est de l’importance du joueur dans son pays.

18:01 – Pas de deuxième « miracle » pour Maradona

Le 11 novembre dernier, au moment de sa sortie de l’hôpital, Matias Morla, l’avocat de Diego Maradona, était apparu soulagé en évoquant « un miracle que cet hématome sous-dural (un caillot de sang entre le crâne et l’enveloppe du cerveau), qui aurait pu lui coûter la vie, ait été détecté ». Quinze jours plus tard, sans que l’on sache pour le moment si le décès de l’ex-footballeur soit lié à cette opération, c’est le cœur de l’idole argentine qui aurait finalement lâché.

17:57 – Diego Maradona avait été hospitalisé au début du mois

L’état de santé de Diego Maradona, dont la mort a été annoncée en cette fin d’après-midi, était fragile depuis de nombreuses années mais l’annonce de sa mort survient par surprise. L’ancien footballeur argentin avait certes été hospitalisé au début du mois pour une opération consistant à résorber un hématome au cerveau, mais il avait été autorisé à quitter l’hôpital d’Olivos, à Buenos Aires, une semaine plus tard.

EN SAVOIR PLUS

La biographie de Diego Maradona

Né à Lanùs le 30 octobre 1960, Diego Maradona est un ancien joueur de football professionnel. Issu d’un milieu défavorisé, il joue pour les Argentinos Juniors puis Boca Juniors avant de rejoindre l’Europe en 1982. Il arrive au FC Barcelone, après avoir disputé la Coupe du monde de football en Espagne. Son adaptation au jeu européen est difficile, surtout face aux défenseurs. Transféré en juillet 1984 à Naples, il est désigné capitaine de l’équipe d’Argentine pour disputer la Coupe du monde 1986. Il survole la compétition, en marquant un but extraordinaire contre l’Angleterre. C’est également lors de ce match qu’il marquera un but de la main, qualifiée de « main de Dieu » par le joueur lui-même. Celui qui est surnommé « El Pibe de Oro », le gamin en or, remporte avec sa sélection la compétition face à la RFA. Maradona enchaîne par un doublé Championnat-Coupe d’Italie, lors de la saison 1986-1987, puis il remporte la Coupe UEFA en 1989, ainsi qu’un nouveau titre de champion d’Italie en 1990. Maradona est au sommet de sa forme quand il arrive à la Coupe du monde 1990, compétition perdue en finale face à l’Allemagne. Les années suivantes sont marquées par des contre-performances et des suspensions pour dopage, comme lors de la Coupe du monde aux États-Unis en 1994. Après avoir signé à Séville en 1992, il rentre en Argentine en 1993, et termine sa carrière en 1997 à Boca Juniors. Maradona revient dans le milieu du foot comme entraîneur de l’Argentine en 2008. Malgré une place en quart de finale à la Coupe du monde 2010, il est écarté du poste.

Le film sur Diego Maradona

Le célèbre réalisateur Asaf Kapadia a présenté son documentaire sobrement intitulé « Diego Maradona » lord du dernier festival de Cannes. L’auteur de Senna sur le coureur de F1 et Amy, sur Amy Winehouse dévoile plus de 500 heures d’images inédites issues des archives personnelles de l’Argentin. Son statut d’idole à Naples, son succès en Coupe du Monde, la mafia, tous les sujets sont abordés dans ce film qui est sorti en salle le 31 juillet 2019.

La main de Dieu de Diego Maradona

Stade Azteca, Mexique, quart de finale de Coupe du Monde. On joue la 51e minute de jeu entre l’Argentine et l’Angleterre, lorsque, sur un dégagement hasardeux, Diego Maradona s’élance dans les airs et propulse le ballon de la main au-dessus de Shilton, le portier britannique. Les Anglais, Shilton en tête, ont beau protester, l’arbitre tunisien de la rencontre, Ali Bennaceur, accorde le but, persuadé que Maradona a pris le ballon de la tête.

Cyclisme: le Rwandais Moïse Mugisha remporte le 20e Grand Prix Chantal Biya

La 20e édition du Grand Prix Chantal Biya s’est achevée ce dimanche 22 novembre dans l’après-midi à Yaoundé, au Cameroun, avec la victoire finale du Rwandais Moïse Mugisha. Le coureur de 23 ans a porté le maillot jaune durant les cinq étapes de la compétition. Le Burkinabè Paul Daumont s’est lui distingué en remportant deux étapes, dont la dernière de 166 kilomètres entre Sangmélima et la capitale. Moïse Mugisha succède au palmarès à l’Algérien Azzedine Lagab, vainqueur en 2019. Il est aussi le premier Rwandais à remporter le Grand Prix Chantal Biya. Cette édition était la première course importante organisée en Afrique depuis le début de la pandémie de Covid-19. Les participants et observateurs estiment qu’elle s’est tenue dans de bonnes conditions en dépit de ce contexte. Si tout se passe comme prévu, le Tour du Cameroun se tiendra en mai 2021

CLINTON NJIE LANCE UN TOURNOI DE FOOTBALL

La première édition de la “Clinton Njie End Of Year Cup” se tiendra du 23 au 28 décembre à Buea, dans la région sud-ouest du Cameroun, ville natale de l’attaquant du Dynamo Moscou.

Pour le joueur, cette compétition de football est “une façon de redonner à ma communauté et aussi de célébrer la fin de l’année avec mes fans qui m’ont beaucoup soutenu dans mes hauts et mes bas”.

Les organisateurs du tournoi constitués des présidents de clubs locaux, des entraîneurs, d’anciens footballeurs et des journalistes sportifs sous la direction de M. NDAZE Valery, affirment qu’un total de quatre équipes de tous les quartiers qui composent la municipalité de Buea participeront à cette première édition.

Great Soppo, Molyko et Bonduma formeront une équipe. Buea Town et Bokwaongo formeront une autre équipe. Small Soppo, Tole, Long Street et Clerks Quarters se réuniront pour former une équipe tandis que Bomaka, Muea et Mile 16 constitueront une autre équipe.

Interrogé sur la raison de ce format, Clinton Njie a déclaré: 《Ce sont tous des secteurs où j’ai joué au football à mes débuts très modestes.
J’aimerai réunir mes frères après tant d’années et surtout je voulais un tournoi tout compris avec quatre équipes. Ces quatre équipes représentent les quatre clubs professionnels que j’ai représentés et que je continue à représenter: dont l’Olympique Lyonnais, l’Olympique de Marseille, Tottenham et Dynamo Moscou 》

Les matchs se joueront à élimination directe, les gagnants se qualifiant pour la finale de la compétition.

Les matchs pourront se prolonger en cas d’égalité.

En attendant, l’inscription est gratuite pour toutes les équipes participantes. Les quatre équipes auront 20 joueurs chacune et sans limite d’âge.

Un prix de 2 000 000 FCFA sera à remporter ainsi que d’autres cadeaux d’accompagnement. Les quatre équipes recevront des maillots par le promoteur du festival de football, Clinton Njie.

Gagnants: 1000000 FCFA

Finalistes: 500000 FCFA

3e place: 250 000 FCFA

4e place: 150 000 FCFA

Meilleur buteur: 20.000 FCFA

Pendant ce temps, les joeurs qui remporteront le prix de l’homme du match dans chacun des quatre matchs remporteront chacun 20 000 FCFA.

PROGRAMMATION

Deux rendez-vous provisoires ont été mis à disposition par le comité d’organisation. Les derniers matches seront confirmés dans les jours à venir.

LA PROGRAMMATION PROVISOIRE!

Mercredi 23 décembre à 15 h: 1ère match

Jeudi 24 décembre à 15 h 00: deuxième match

Dimanche 27 décembre à 15h00: 13h00 3e place et 15h00 Finale.

Le tournoi se déroulera au Buea Town Green stadium, récemment rénové.

En attendant, ce n’est pas la première fois que Njie pense à ses semblables. Suite à l’épidémie du covid-19 plus tôt cette année, l’attaquant a fait don de kits de santé s’élevant à plus de 7 000 000 FCFA à l’hôpital régional de Buea et à l’hôpital du district de Bojongo.