C’est l’une des deux résolutions saillantes de la concertation du lundi 26 novembre, entre le top management de cette université d’état et les promoteurs des 55 instituts privés d’enseignement supérieur sous sa tutelle. Présidée par son Recteur, le prof Magloire ONDOA, la concertation avait pour cadre l’amphithéâtre 200 de l’Institut Universitaire de technologie (IUT) de Douala.
Ce conclave est consécutif à une tournée récemment effectuée dans les instituts privés d’enseignement supérieur sous l’autorité tutélaire de l’Université de Douala, par le Recteur et son staff.
« J’ai reçu beaucoup de plaintes des IPES, qui de leur côté ne jouent pas toujours franc-jeu avec l’Université. J’ai pensé que nous devions discuter de tout cela face à face, en famille. Car il n’y a pas à gauche les IPES et à droite l’Université de Douala. Les IPES sont nos partenaires, pas des instituts sous la dévotion de l’Université de Douala », a assené le Prof Magloire ONDOA dans son légendaire style dépouillé de toutes circonlocutions inutiles, dès l’orée de son propos liminaire.

Plainte de l’université de Douala
Un arrêté du Ministre de l’Enseignement supérieur prescrit aux IPES de reverser, pour chaque étudiant régulièrement inscrit en leur sein, cinquante mille francs CFA à l’université d’état avec qui ils sont liés par une convention de tutelle. Selon le Recteur de l’Université de Douala, cette obligation règlementaire incompressible en l’état actuel des textes, ne trouve pas l’adhésion de tous.
«Beaucoup d’IPES se livrent à la manipulation de leurs effectifs, à l’effet de minorer les montants réels à reverser à l’université » a déclaré le Prof Magloire ONDOA, qui a décidé de sonner l’hallali des discordances entre les effectifs déclarés et les effectifs réels.
« A dater d’aujourd’hui, les IPES qui persisteront dans ce jeu illégale, verront leur convention de tutelle avec l’Université de Douala résiliée sans autre forme de procès » a-t-il très sentencieusement martelé.
Grief des IPES
Les promoteurs des instituts privés d’enseignement supérieur crient haro sur l’asphyxie financière de leurs tutelles techniques, en l’occurrence les chefs de département.
‘’ Les missions de contrôle, les soutenances, les examens et tutti quanti, sont des occurrences de saignée à grands flots de nos budgets pourtant lilliputiens’’. Le Recteur de l’université de Douala affirme avoir entendu ces griefs comme une antienne, à chacune des haltes de sa tournée. « Nous devons avoir une tutelle efficace, qui n’étouffe pas. Nous devons avoir une tutelle lisible, une tutelle lisse » a exhorté le Prof Magloire ONDOA.
Et pour ce faire, il a préconisé le rafraichissement du cahier de charges en vigueur entre l’Université de Douala et les IPES, qui intègre les prestations citées supra mais dont les contours financiers très évasifs, sont la voie royale pour les toutes les dérives.
A cet effet, Une commission tripartite (Rectorat-chefs d’établissement-promoteurs d’IPES) est en cours de constitution pour un texte qui satisfera les intérêts de toutes les parties.
La deuxième résolution forte à l’issue de la concertation de ce lundi, est la mise en place d’un fonds commun pour la recherche. « L’Université de Douala et les IPES sous sa tutelle académique, doivent être à l’avant-garde de la collaboration entre universités d’état et université privées. Nous devons donner l’exemple que les autres doivent copier » a conclu le Prof Magloire ONDOA.
Daniel NOKMIS